Montage Nynja épisodes 4,5,6
On a trouvé le bon grimoire !
17 décembre 17
C’est avec une pointe de fierté que, douze jours calendaires après le début de l’aventure, nous voyons déjà la machine reposer sur ses trois roues. Le plancher est également en place.
Réunis pour un sympathique repas de fin d’année autour de la cheminée, les membres admirent et savourent.
Certes, ça n’a pas été tout seul.
Les pneus que nous avions prévus ne s’adaptent pas. Il a fallu revenir aux pneus d’origine.
Les jambes de trains n’étant pas correctement percées pour recevoir les étriers de freins, par exemple, notre insubmersible commando Philippe/Bernard s’est fendu vendredi d’une expédition routière vers Saint Clar, en emportant toutes les pièces pour les faire percer là-bas.
Ceci fait partie des nombreuses petites lacunes que nous découvrons au fil du montage. Les multiples imprécisions du manuel nous ont poussés vers la recherche d'un autre manuel plus complet.
On a trouvé le bon grimoire. Petit défaut : il est en anglais.
Mais cela est-il de nature à nous arrêter, ou même à nous ralentir
Des boulons et des rondelles
Cette semaine, on n’a pas été aussi efficace que les précédentes.
Il faut dire qu’entre Noël et le Premier de l’An, la motivation des travailleurs s’émousse quelque peu...
Bref, pendant que certains festoient ou font du ski, d'autres continuent inlassablement à visser les boulons.
Et à les dévisser aussi, d’ailleurs.
Car l’étude de la nouvelle notice en anglais nous a montré divers oublis de la version française, que l’on s’attache maintenant à rectifier.
Les deux petites cornières en aluminium que l’on voit sur la photo, par exemple. Elles porteront la cloison pare-feu.
Elles auraient dû être montées en même temps que le reste sur les axes qui assemblent ces points.
On a donc redémonté ces parties pour les remonter correctement avec les cornières. Ce n’est guère spectaculaire, mais ça prend bien une après-midi.
Et puis, il y a cette fourche, à l’avant du fuselage, constituée de deux grosses ferrures triangulaires bien épaisses. C’est là que viendra se fixer le moteur.
Il faut donc que ce soit costaud, mais également que les deux ferrures soient écartées de 17 centimètres. Comme on voit sur la photo d’en haut, pour l’instant, c’est trop écarté.
Suivez bien : Pour faire varier l’écartement des deux ferrures à l’avant, on empile des rondelles sous les deux écrous des fixations arrière des triangles, ce qui les fait pivoter doucement autour des axes centraux ( là où on voit les cornières alu), et fait donc diminuer l’écartement des branches avant.
On joue ainsi habilement de la rondelle.
Heureusement que Bernard est là avec des multitudes de rondelles, qu’il tire de ses poches tel le prestidigitateur.
Les rondelles de Bernard sont d’une grande qualité, et doivent être tenues en haute estime.
Alors ne les critiquez pas, merci.
La prochaine fois que vous le croisez sur le terrain, demandez-lui s’il lui reste quelques rondelles...
Comme un vrai avion de ligne et un réseau clandestin
2 janvier : Au gui l’an neuf !
Première séance de travail de l’année, à peine un mois après le début de l’aventure.
Visiblement, foie gras, huitres et boissons diverses ont dopé les bénévoles. Ça avance bien.
La cloison pare-feu se met en place (pas toute seule, demandez à Yonie et Valéry).
Pour les non initié(e)s, c’est cette cloison de tôle bleue qui séparera le compartiment moteur de la partie habitée de la machine.
Ici se situe un épisode rappelant la construction du Boeing 787 : Souvenez-vous que ce bel avion tout en composite avait été monté l’espace d’une journée, afin d’être abondamment photographié lors d’une présentation officielle, puis remis dans son hangar et redémonté une fois les objectifs partis. En ce moment, on fait un peu la même chose, puisqu’il faut ajuster les deux coquilles en composite qui vont recouvrir l’arrière du fuselage. On les met, on les redémonte, on les perce, les grignote, les ajuste, puis on les remonte, etc.
Comme un vrai avion de ligne, on vous dit !
..........Dernière minute (AFP) :
Un informateur des Services de Renseignements a pu prendre, grâce à l’appareil dissimulé dans le manche de son parapluie, un cliché révélateur, au travers de la fenêtre d’une discrète habitation de la paisible localité de Rieumes (31370).
On distingue nettement dans le salon d’icelle, ce qui ressemble fortement à un moteur Rotax 912.
Les experts de la DGSE (les vrais, pas ceux qu’on voit à la télé lorsqu’un train déraille), ont formellement identifié les deux carburateurs posés à la droite du susdit moteur, ainsi qu’un boîtier d’allumage encore à droite.
On observe également que le démarreur, petit cylindre noir, se trouve posé devant le moteur incriminé.
La photo, soumise au prisme piézométrique de tétraglü, a également révélé une modification sournoise des ailettes du cylindre arrière gauche, sans doute par abrasion.
Les affiches de propagande placardées au-dessus sont en cours d’analyse, mais il fait peu de doute que derrière ces activités subversives, se profile la main de l’étranger, et les récents progrès techniques de la Corée du Nord pourraient bien prendre appui dans ce réseau clandestin de Haute Garonne.
Nos rédactions vous tiendront bien sûr informés, entre l’horoscope et la réclame, des développements de ce dossier haletant.
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