Premier Aéro'dej à Périgueux
Cap au Nord
Cap au Nord !
Dimanche 24 avril, boutique.aero organisait son premier Aéro'déj de printemps sur 5 aérodromes en France, dont celui de Périgueux (LFBX) au coeur du Périgord blanc, à quelques 106 NM de notre terrain de Sabonnères.
Voilà une belle occasion d'aller découvrir de nouveaux paysages au nord de la Garonne.
La navigation est simple
Le rendez-vous est donc donné à 8h, le temps pour Bernard et Amaury de préparer notre Tétras 31GK pour cette navigation.
La navigation est simple, malgré l'absence de transpondeur sur notre destrier du jour, nous pouvons nous contenter d'une grande ligne droite entre Sabonnères et Périgueux, il faudra juste veiller à ne pas pénétrer dans les TMA de Blagnac et Bergerac dont le plancher est à 2000 ft.
Météo assez mitigée au départ de Sabonnères, plafond pas très haut et visibilité assez mauvaise... le 31GK décolle à 8h45 précisément, cap au 354° (avec une petite correction de dérive, environ 10 kt de vent de face du Nord-Nord-Ouest), nous montons initialement à 1500 ft jusqu'à l'Isle-Jourdain puis un peu plus haut lorsque le plafond le permettait.
Survol du chateau de Biron
En passant l'Isle-Jourdain nous en profitons pour nous signaler auprès du SIV Toulouse-Info, histoire de dire bonjour et de se tenir informés de ce qui se passe dans les alentours : pas grand monde sur la fréquence, quelqu'un décolle de Berdoues pour la même destination que nous, quelqu'un d'Auch aussi qui étonnamment se dirige aussi vers Périgueux; quand on dit que les Aéro'déj sont des rendez-vous incontournables !
Une fois passé travers Est de Beaumont, nous faisons notre report de position à la gentille contrôleuse de Blagnac et pouvons enfin atteindre une altitude de croisière stable et définitive, aux alentours de 2000 ft.
En effet, comme annoncé dans les prévisions, aujourd'hui le soleil est au Nord. Le franchissement de la Garonne se fait à la verticale de la confluence avec le Tarn (soit dit en passant, très bon repère pour éviter la P3 de Golfech).
Toulouse nous signale du parachutage à Bouloc notre prochain point de report : on ouvrira l'oeil, voiles et Pilatus PC6 dans les parages.
10 minutes plus tard, nous voilà en Périgord pourpre, enfin plutôt vert de notre point de vue, les forêts et autres espaces boisés couvrent le sol. Nous traverserons le Lot au niveau de Fumel et les méandres de la Dordogne après avoir repéré le terrain de Belvès. Entre temps, Toulouse Info qui nous avait enfin repéré au radar primaire nous fait passer avec son collègue bordelais du SIV Aquitaine.
Tout n'apparait pas sur une carte aéronautique au 1/500000, il manque quand même les points d'intérêt touristique ! pour nous repérer par rapport à la TMA de Bergerac, nous avions choisi un lac avec un barrage (certes).
Si le magnifique château de Biron avait pu figurer sur cette carte, la navigation aurait été grandement simplifié : massif et dominateur, perché sur sa butte, nous l'avions repéré depuis Fumel, sans vraiment savoir de quoi il s'agissait.
Voici donc l'une des quatre baronnies du Périgord
Atterrissage piste 29 à Périgueux
Contrairement à Toulouse, la fréquence sur Aquitaine Info est plutôt chargée, entre l'activation des zones planeurs d'Arcachon, les para de Mimizan, un Ryanair sur Bergerac et une multitude de petits VFR convergeant vers Périgueux le contrôleur en poste ne chômait pas (il est payé pour, me direz vous).
Arrive le moment propre à chaque Aéro'déj, l'arrivée ! depuis que l'événement est démultiplié sur différents aérodromes on peut s'attendre à ce que le trafic soit moindre (rappelez-vous Sarlat et ces 160 avions), néanmoins nous veillons la fréquence auto-info de Périgueux depuis plusieurs minutes, il faut compter environ 3 à 4 avions ou ULM dans le circuit à tout moment.
Bien que nous soyons déjà en possession de tous les paramètres pour notre atterrissage, on se présente à la verticale du terrain à 2500 ft pour repérer les voies de circulations, parkings et les autres trafics. Nous nous intégrons donc en numéro 3 derrière un DR400 en base et un Piper Malibu sur le segment intermédiaire de son approche GNSS ; histoire de ne pas aller chercher notre finale à Brive, on négocie avec l'IFR de lui passer devant, ce qu'ils acceptent gentiment.
Et nous voila donc en finale piste 29 à Périgueux (piste en dur de 1750 mètres sur 30 de large), le vent du Nord nous secoue bien au passage du seuil (le terrain est assez encaissé), roulage jusqu'au taxiway puis il suffit d'obéir aux ordres du placeur qui nous guide sur le parking réservé aux ULMs
une quarantaine d'avions et ULM , des croissants, des chocolatines ...
Il est 10h30, nous avons mis 1h45 pour faire le trajet, 65 kt de vitesse moyenne, mais on avait un peu de vent dans le nez.
Nous nous rattraperons sur le chemin du retour, avec une vitesse moyenne de 88 kt ! (et une consommation de 9.7 l/h sur l'ensemble du vol).
Une quarantaine d'avions et d'ULM occupent les grands parkings de Périgueux, on y retrouve des Skyranger, Jodel D112, un Mous, des DA40, un Cap10 ou encore un Varieze et même un Rallye belge !
Croissants, chocolatines, café, thé, jus d'orange au menu du petit déjeuner, le club house de Périgueux et envahit de pilotes de multiples horizons qui refont le monde on plus simplement partagent quelques anecdotes sur leurs vols...
Mais ça je ne vais pas vous le raconter, car, comme dit l'adage, ce qui se passe à Périgueux, reste à Périgueux !
Amaury
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